Une journée avec l'hirondelle de rivage

Une journée avec l’hirondelle de rivage

Volontaire en service civique pour la communication et la dynamisation de la vie associative depuis le début du mois,  j’entame aujourd’hui une série de petits comptes-rendus qui vous permettront de retrouver les actions menées par les membres de la LPO Touraine sur le terrain et d’en savoir un peu plus sur les différents rôles de l’association.

C’est seulement depuis cette année que le protocole pour le suivi des hirondelles de rivage a été mis en place après un test l’année dernière, et ce dans le but d’en savoir plus sur leur occupation en Touraine. C’est donc en cette journée très ensoleillée que j’ai accompagné Mérédith, volontaire en service civique sur le suivi des espèces patrimoniales, pour me lancer à la découverte de cette espèce. Cette dernière m’explique alors qu’il s’agira durant 1h30 de compter les nids en activité et ce sur deux colonies différentes dans la journée.
La première colonie à observer se trouve sur le bord de la Loire dans la commune de Langeais. Après avoir traversé le fleuve à pied, nous nous installons sur un îlot (en veillant à ce que des sternes ne nichent pas dans le coin) face à la colonie équipées de jumelles, de la longue-vue et de quoi pouvoir relever quels nids sont occupés. En effet, l’hirondelle de rivage se démarque de l’hirondelle rustique ou de fenêtre par le fait de creuser dans des parois un trou circulaire et horizontal (qui peut atteindre une profondeur d’un mètre !) afin de s’y installer et d’y nicher. C’est alors un véritable ballet qui s’offre à nous : les hirondelles vont et viennent, nourrissent leurs petits puis repartent. Compliqué d’avoir les yeux partout et de noter dans quel nid vont les parents !
L’après-midi, nous changeons de site pour aller à celui de Bourgueil. Une colonie s’est installée sur la parois d’une carrière depuis plusieurs années. Le responsable du lieu qui nous accueille nous confie qu’il semble y avoir moins d’individus que les années précédentes. Il est intéressant de voir que cette espèce se plait aussi bien au bord d’un cours d’eau que sur la partie abrupte de cette sablière.


Ici, grâce à la longue-vue, nous avons pu voir que beaucoup de petits sont visibles: nous pouvons observer deux, trois, quatre voir cinq petites têtes à l’entrée de certains nids, attendant patiemment que leur parent leur amène leur nourriture composée d’insectes.
Alertées par des cris stridents des hirondelles, nous levons la tête : un faucon crécerelle plane, passe près du sol, terrorisant toute la colonie qui disparait en un clin d’œil. Alertés, tous les petits retournent au fond du nid à l’abri. Le silence s’installe puis tout le monde est de retour quelques minutes plus tard, une fois certain que l’oiseau de proie n’est plus dans les parages. Il se trouve pourtant que le crécerelle n’est pas un grand prédateur pour l’espèce, mais on n’est jamais trop prudents !
Durant tout l’été des suivis de cette espèce seront menés, cette dernière étant présente sur plusieurs sites en Touraine. Pour l’heure, l’envol des petits est prévu pour bientôt.

Axelle Le Bras

Hirondelles de rivage © Axelle Le Bras