Fêtes des mares, découvrez les amphibiens de Touraine !

Fêtes des mares, découvrez les amphibiens de Touraine !

Ligue pour la Protection des Oiseaux oui, mais pas uniquement ! Depuis 2013 la LPO s’engage pour la protection de la biodiversité dans son ensemble. Avec 18 espèces recensées sur le département, la Touraine abrite une large variété d’amphibiens.

Les amphibiens, des espèces protégées menacées

Les amphibiens, animaux poïkilothermes (à sang froid), peu connus pour certains, sont de plus en plus menacés par la perte de leurs habitats : aménagements divers, disparitions des mares et zones humides, réchauffement climatique, utilisation de produits chimiques… Toutes les espèces d’amphibiens sont protégées, interdites de capture et de transport. C’est pourquoi, lors des sorties naturalistes, il faut veiller à sauvegarder leurs milieux de reproduction, à seulement observer, voire à photographier sans dérangement. La période de reprise d’activité chez les amphibiens dépend des conditions climatiques et peut varier d’une année à l’autre, surtout avec le réchauffement climatique actuel.

Grenouilles et crapauds de Touraine

Avec l’arrivée des beaux jours, la vie reprend également dans nos étangs, mares, fossés, ornières et prairies inondées. Les premières à se manifester sont les grenouilles rousses (rana temporaria), très rares chez nous, et les grenouilles agiles (rana dalmatina) beaucoup plus communes dont on peut découvrir les pontes dès le mois de janvier dans les mares et fossés ainsi que les queues d’étangs peu profondes.

Les mois de février et mars voient la reprise d’activité du crapaud commun (bufo bufo) qui se regroupe en nombre pour pondre en chapelet dans les branches basses des bordures de son étang. Suit en avril la gracieuse rainette verte (hyla arborea) qui, à grand renfort de chants, dépose sa petite boule d’œufs semblable à une balle de ping-pong dans les flaques prairiales. N’oublions pas l’élégant mais rare pélodyte ponctué (pélodytes punctatus) qui dès février peut rechercher ornières et trous d’eau pour se reproduire.

Toujours en février, l’alyte accoucheur (alytes obstetricans) se laissera observer près de ses vieux murs en train de courtiser les femelles grâce à son chant caractéristique aux notes flutées pour lui ravir sa ponte en attente de maturité. Puis en avril et mai, les grenouilles vertes et le crapaud calamite (bufo calamita) seront également à la fête dans leurs milieux de prédilections : l’étang, la mare, les ornières et champs inondés en terrain sablonneux pour ce dernier.

Il n’y a pas que les grenouilles et les crapauds !

Les autres amphibiens moins connus (urodèles) que sont les tritons et salamandres seront aussi en activité tôt dans l’année. Dès le mois de février le triton palmé (lissotriton helveticus), espèce la plus commune des urodèles, se laissera observer dans les fossés tandis que le triton crêté (triturus cristatus) se trouvera dans les mares herbeuses et à massettes. Le triton marbré (triturus marmoratus) ainsi que la salamandre tachetée (salamandra salamandra) sont tous deux forestiers. Leurs larves en court de métamorphose pourront être observées les semaines suivantes dans les ornières et fossés qui bordent la forêt.

Que de belles découvertes printanières pour ceux qui s’en donneront la peine !

Pour plus d’informations sur les amphibiens de Touraine, n’hésitez pas à contacter le Société Herpétologique de Touraine (SHT)