Coronavirus et faune sauvage

Coronavirus et faune sauvage

Dans le cadre du contexte sanitaire actuel et du confinement nécessaire, vous êtes nombreux à nous solliciter et nous vous en remercions. Vous trouverez ci-dessous une FAQ (Foire aux questions) qui regroupe les questions récurrentes auxquelles nous répondons ici.

Codiv-19 : transmission et origine

J’ai une colonie de chauves-souris dans mes combles…j’ai peur de contracter le coronavirus et je souhaite donc les faire partir…

Un chien/chat (animaux domestiques) peut-il attraper le COVID-19 ?

Comment le COVID-19 a-t-il émergé ? Pourquoi des virus sont transmis des animaux vers l’Homme ?

Est-ce-que ce virus est d’origine animale ?

Nourrissage

Puis-je continuer à nourrir les oiseaux dans ces conditions ?

Suite à la fermeture des bars et restaurants, les oiseaux se nourrissant des restes vont-ils pouvoir survivre ?

Faut-il donner à manger aux pigeons pendant cette période de confinement puisqu’ils n’ont plus accès ni à la nourriture distribuée par les personnes, ni aux restes de nourriture ?

Observation et sciences participatives

Pourquoi certains observateurs continuent de renseigner des données dans la base de données naturalistes « Faune France » malgré les consignes de confinement

Comment observer les oiseaux pendant les mesures de confinement ?

Où puis-je trouver des activités, à faire seul ou en famille et des contenus pédagogiques pour les enfants ?

Au jardin

La raréfaction des oiseaux dans mon jardin est-elle due au COVID-19 ?

Est-il encore temps de tailler les arbres et haies dans mon jardin ?

Puis-je tondre ma pelouse ?

Je voudrais profiter de la période pour créer un Refuge LPO, est-ce possible ?

Comment contacter la LPO locale près de chez moi ?

Sur ma propriété secondaire, j’ai une grange fermée où nichent des hirondelles rustiques. La LPO peut-elle me délivrer une autorisation pour aller ouvrir le bâtiment et permettre ainsi l’accès aux oiseaux nicheurs ?

Codiv-19 : transmission et origine

J’ai une colonie de chauves-souris dans mes combles…j’ai peur de contracter le coronavirus et je souhaite donc les faire partir…

La transmission du COVID-19 entre la faune sauvage et l’homme n’est pas clairement établie. Nous comprenons votre crainte mais sans contact direct avec les chiroptères, et il n’y a aucune raison d’en avoir, le risque de contagion est nul. Nous vous invitons à ne pas entreprendre d’actions pour faire partir cette colonie, d’autant plus que ces animaux sont protégés par la loi.

Un chien/chat (animaux domestiques) peut-il attraper le COVID-19 ?

Plusieurs chiens et félins (chats domestiques et un tigre) ont été infectés par le virus du COVID-19 suite à un contact rapproché avec des personnes infectées. Félins et chiens ne jouent aucun rôle connu dans la transmission de la maladie.

Pour en savoir plus, consultez les informations publiées sur le COVID-19 et les animaux par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE).

Comment le COVID-19 a-t-il émergé ? Pourquoi des virus sont transmis des animaux vers l’Homme ?

De nombreux virus sont présents chez les animaux sauvages (chiroptères, oiseaux, singes…). Depuis des années l’Homme contribue à la disparition de la barrière naturelle qui limitait son contact avec la faune sauvage. La destruction des habitats et la consommation de viande d’espèces sauvages favorisent, par exemple, la transmission de maladies des animaux aux humains. Plus d’informations, consultez le site de l’Agence régionale de la biodiversité.

Pourquoi en Chine ? Les marchés chinois où des dizaines d’espaces animales vivantes sont entassées pour être vendues, tuées et consommées, représentent des milieux parfaits pour échanger des virus.

Est-ce-que ce virus est d’origine animale ?

L’institut Pasteur indique qu’un virus à 96% identique au COVID19 a été identifié chez des chauves-souris capturées en Chine. L’animal à l’origine de la transmission du virus à l’homme n’a pas été clairement établi.

Nourrissage

Puis-je continuer à nourrir les oiseaux dans ces conditions ?

Il n’y a aucun lien établi entre les oiseaux et la propagation du COVID-19. Ceci étant le printemps étant revenu et avec lui l’accès aux ressources alimentaires disponibles (qui plus est après un hiver clément), ce n’est plus la peine de nourrir les oiseaux.

Suite à la fermeture des bars et restaurants, les oiseaux se nourrissant des restes vont-ils pouvoir survivre ?

Ces oiseaux sont le plus souvent des opportunistes et ils pourront vraisemblablement se procurer de la nourriture plus saine dans la nature. Cela concerne en majorité les espèces anthropophiles (liées à l’homme), présentant généralement un régime alimentaire omnivore, telles que le moineau domestique, pigeon de ville, pie bavarde, tourterelle turque.

Faut-il donner à manger aux pigeons pendant cette période de confinement puisqu’ils n’ont plus accès ni à la nourriture distribuée par les personnes, ni aux restes de nourriture ?

Ces oiseaux sont le plus souvent des opportunistes et ils pourront vraisemblablement se procurer de la nourriture plus adaptée dans la nature. Le printemps étant de retour, les ressources en nourriture vont augmenter (graines, insectes, etc.) par conséquent il n’est pas nécessaire de complémenter.

Observation et sciences participatives

Pourquoi certains observateurs continuent de renseigner des données dans la base de données naturalistes « Faune France » malgré les consignes de confinement

La LPO a passé des consignes très claires : les missions de terrain pour expertise sont interdites aux bénévoles. Elles demeurent possibles ponctuellement pour des professionnels (salariés de la LPO) missionnés dans un cadre strictement défini à l’avance et compatible avec les règles gouvernementales de confinement, après autorisations dûment renseignées et validées. C’est la raison pour laquelle de nouvelles observations apparaissent toujours sur les plateformes de sciences participatives Faune France.

En ce qui concerne les données, les naturalistes professionnels continuent leurs prospections dans le cadre de leurs activités, dans des zones non fréquentées et de façon solitaire. Les autres observateurs collectent, pour la plupart, des données à partir de leur domicile.

Comment observer les oiseaux pendant les mesures de confinement ?

Participez au défi “Confinés mais aux aguets !” : Sans sortir de chez vous, chaque jour, durant la période de confinement, consacrez 10min à l’observation et au comptage des oiseaux de votre jardin ou de vos alentours.
Les mesures actuelles pour lutter contre la propagation du virus Covid-19 nous obligent au confinement. Alors pourquoi ne pas profiter de cette situation pour relever le défi « Confinés mais aux aguets ! ».

Essayez d’être le plus exhaustif possible en signalant tous les oiseaux qui fréquentent votre jardin ou votre balcon  durant ces 10min. Puis enregistrez vos données que vous avez créées sur le site de l’Observatoire !

Un bilan sera effectué à la fin du confinement. Nous verrons ainsi combien d’espèces d’oiseaux ont été répertoriées et combien de données ont été collectées sans quitter nos domiciles.

Toutes ces données permettront sans aucun doute d’améliorer la connaissance que nous avons des oiseaux en ce début de période de reproduction.

Où puis-je trouver des activités, à faire seul ou en famille et des contenus pédagogiques pour les enfants ?

De nombreuses activités, à faire chez soi, sont proposées, très régulièrement par la LPO. Afin de les découvrir et d’y participer, nous vous invitons à rejoindre et suivre nos réseaux sociaux : Facebook, Instagram, Twitter.

Au jardin

La raréfaction des oiseaux dans mon jardin est-elle due au COVID-19 ?

Le COVID-19 n’est pas responsable de la raréfaction des oiseaux au jardin. Les causes identifiées sont plus généralement la perte des habitats (plus de haies, d’arbres, de vieilles bâtisses…. pour nicher), la fragmentation des milieux (perte de continuité écologique), les conséquences des produits phytosanitaires (insecticides, pesticides…) et l’effondrement des populations d’insectes.

Est-il encore temps de tailler les arbres et haies dans mon jardin ?

Les oiseaux sont en train de s’installer, il est donc désormais fortement déconseillé de tailler les arbres et haies.

Vous empêcheriez notamment la nidification des oiseaux. Par ailleurs, la sève est montante et vous créeriez des plaies aux arbres augmentant les risques parasitaires. Laissez-les autant que possible se développer naturellement, sans taille, ni élagage et veillez à garder du bois mort sur pied et au sol.

Puis-je tondre ma pelouse ?

Par ailleurs, si vous décidez de tondre, pensez à épargner quelques zones afin de laisser aux amphibiens, insectes ou encore petits mammifères un espace de tranquillité et de refuges. Commencez par tondre au milieu du jardin afin que la petite faune ait le temps de se déplacer. Pensez à laisser notamment des bandes enherbées le long des haies pour ne pas blesser la faune qui s’y réfugie. C’est aussi l’occasion, en accord avec vos voisins, de créer des passages (15×15 cm) entre les jardins pour laisser la petite faune au sol, tels que les hérissons, circuler.

Je voudrais profiter de la période pour créer un Refuge LPO, est-ce possible ?

Afin de soutenir les nécessaires mesures visant à limiter les risques de contamination et d’extension de l’épidémie de coronavirus et conformément aux mesures du gouvernement, l’organisation de la LPO a été fortement impactée. Certains services sont en arrêt d’activité et le traitement des demandes de création de Refuge est pour l’instant suspendu. Vous pouvez encore procéder à des demandes de création de Refuges mais nous ne pourrons pas les traiter avant la reprise d’un fonctionnement normal.

Comment contacter la LPO locale près de chez moi ?

Le réseau LPO s’organise pour répondre aux sollicitations. Contactez votre LPO locale par mail, à l’adresse correspondante dans le document accessible en cliquant sur le lien suivant.

Sur ma propriété secondaire, j’ai une grange fermée où nichent des hirondelles rustiques. La LPO peut-elle me délivrer une autorisation pour aller ouvrir le bâtiment et permettre ainsi l’accès aux oiseaux nicheurs ?

Dans le contexte du confinement, la LPO a obtenu la possibilité d’intervention des salariés de toutes les associations pour les études et inventaires naturalistes. Nous devrions également obtenir à titre exceptionnel une autorisation pour 163 bénévoles nominativement identifiés, pour sauver des busards.

Au-delà, nous n’incitons pas ni ne missionnons les bénévoles à sortir de chez eux, ni à leur fournir d’attestation pour cela.

Lorsqu’une espèce patrimoniale est en danger, l’OFB (ex ONCFS) peut être mobilisé. Il faut s’adresser au service départemental. Et prévenir la LPO France en cas de blocage, qui peut activer le siège national de l’OFB.

Pour le reste, y compris les centres de soins, il faut négocier au cas par cas avec la DREAL ou la DDT. Mais chaque fois il faut être capable de donner le nom du bénévole, sa destination, les horaires de sortie et rentrée, et l’organisme qui signe la dérogation (en aucun cas une attestation rédigée par les concernés eux-mêmes).