Une matinée à la Cathédrale de Tours

Une matinée à la Cathédrale de Tours

En 2012, suite à l’observation d’une femelle faucon pèlerin à la cathédrale Saint-Gatien de Tours durant les hivers des années 2000, un projet d’implantation de nichoirs a été initié. L’année suivante, l’idée prend forme et trois sont installés dans la région : un près de Luzé, un second à Villiers-au-Bouin et un dernier au sommet de la cathédrale.
Une visite annuelle est effectuée dans ce dernier, et c’est en cette chaude matinée de juillet que cette dernière est lancée. Accompagnée de deux bénévoles ainsi que d’Arthur (volontaire en service civique au sein de la LPO Touraine), nous pénétrons la cathédrale de style gothique dans l’espoir d’y trouver ce pourquoi nous sommes venus. Cependant, les années précédentes n’auront amené que des nichées de pigeon (et quel nichoir de luxe pour un pigeon !) ainsi qu’un couple de faucons crécerelles l’année passée au nichoir de Villiers-au-Bouin.

Plus de 350 marches d’époque en colimaçon les bras chargés de seaux de gravier : voilà ce qui nous attend pour atteindre les occupants espérés. En effet, plus qu’une simple visite, notre venue sera l’occasion de nettoyer le nichoir et ses alentours en balayant et remplaçant le gravier qu’il contient. Avec une visite par an, le sommet de la tour a tout son temps pour être sali !
Une fois arrivés jusqu’à ce dernier, le suspense se fait ressentir quant aux possibles locataires du nichoir. Ce dernier est installé à environ 1m50 du sol, l’entrée du nichoir donnant sur le vide et l’arrière vers nous.

Le verdict ne se fait pas attendre : deux pigeonneaux déjà de bonne taille ont élu domicile dans le nichoir. Un sacré pied-de-nez au rapace qu’est le faucon pèlerin ! Non sans surprise (nous avions déjà croisé plusieurs nichées dans la cathédrale), nous délogeons les deux petits un bref instant le temps de nettoyer l’intérieur du nichoir. Le gravier sali mélangé aux déjections est remplacé pour un propre, puis les petits retrouvent leur demeure luxueuse.

Depuis l’installation des nichoirs, les faucons pèlerins qui parcouraient ces cieux semblent ne plus vouloir se montrer pour le moment. Un faucon crécerelle aura montré le bout de son bec durant notre visite dans la tour, mais pas de trace du petit rapace à dos gris (et soyons d’accord, le pigeon n’est pas un rapace !).
Verdict sur la suite de la liste des locataires du nichoir l’année prochaine !

Nichoir à faucon pèlerin – Cathédrale de Tours © Christian Hervé